don't care we're rebels. (WIND BROTHERS)

don't care we're rebels.

feat @ZÉPHYR WESTMAN & @BORÉE NORTHMAN
(musique d'ambiance)

P’tite merde et grand con à ses côtés, c’est tout ce qu’il pouvait espérait pour cette soirée. L’autre débile n’a malheureusement pas pu se joindre à sa petite sauterie, mais de toute manière on ne peut jamais compter sur Euros. Quoi qu’il en soit, Nord, Ouest et Sud sont présents et c’est déjà ça. Tout à l’heure, réunis tous les trois dans la suite royale de Notos, les déités pourront enfin se poser ensemble pour tenter de… en fait il en sait rien. Notos n’est plus vraiment du genre à réunir la famille. De toute manière quand on voit comment leur famille a pu les traiter en les enfermant pendant des siècles, il y a de quoi refroidir.

S’ils sont réunis, c’est pour profiter, pour tenter de rattraper le temps perdu et de mettre en place la suprématie des vents puissants dont ils sont les dieux. Et c’est surtout pour boire un coup et être soûl jusqu’à la fin de la nuit. Une cigarette vole alors du buffet jusqu’à sa main tandis que d’un claquement de doigt elle s’allume. Enfin armé, il reste dans le hall d’entrée de l’hôtel pour avertir la standardiste de ne surtout pas l’interrompre lui, ou ses frères, dans leurs activités, quelles qu’elles puissent être. Notos a demandé à un sorcier d’ensorceler tous ses employés afin qu’ils obéissent à ses moindres ordres. Il sait très bien que la meilleure magie reste les billets verts, mais il préférait s’assurer de la coopération et de l’obéissance complètes de son personnel. Aucun ne pourra vraiment le trahir tant que le sorcier respecte sa part de leur contrat, Aace le paye grassement tandis qu’il fait ce qu’on lui demande, gagnant-gagnant.

Il monte alors les escaliers de son hôtel et passe dans certains couloirs dans lesquels il peut entendre de joyeuses… choses. Si l’on vient à L’Odysseus ce n’est pour rien. Généralement, les âmes égarées qui y viennent le font pour baiser – autant utiliser le vocabulaire adéquat – ou encore pour se suicider. Notos sait que tout cela fait de son établissement un lieu de perdition, mais c’est ce qu’il cherche de toute manière.

Le dieu finit par rejoindre sa suite dans laquelle la petite sauterie aura lieu, il ouvre les portes d’un simple geste de la main tandis qu’il fait voler le mégot dans son cendrier. Dans le reste de l’hôtel, il l’aurait mis au sol, mais pas ici, pas dans l’endroit où il dort, ce serait vraiment… sale. Il se sert alors un verre de whisky de cent ans d’âge en attendant que les deux autres ne débarquent dans la pièce pour la soirée. En fait il ne sait pas vraiment ce qu’ils vont pouvoir bien faire tous les trois, toujours est-il que c’est à chaque fois très intéressant à suivre. Il se saisit alors du téléphone de service de sa chambre et compose le numéro de la cuisine.

– Je veux un apéritif complet dans ma suite dans vingt minutes.

Notos raccroche son téléphone tandis qu’il s’allume une nouvelle cigarette – l’immortalité a du bon – en regardant la grande suite dans laquelle il vit. Il s’agit plus d’un vrai appartement que d’une simple chambre, mais c’est exactement ce qu’il voulait.

Le dieu se met alors complètement nu pour aller rejoindre le jacuzzi qui trône en plein milieu de la pièce et une fois son corps immergé dans l’eau chaude, il se met à sourire en attendant ses frères. Pas de pudeur entre eux, de toute façon les dieux… ce n’est pas comme les humains, pas d’ADN, pas de génétique, ils pourraient tous les trois avoir une relation sexuelle ensemble que ça ne serait pas de l’inceste, mais cette idée n’a jamais frôlé leurs esprits pourtant déjà bien tordus. C’est simplement que de toute façon, dans l’Antiquité, et surtout dans le Panthéon, la nudité n’était pas à cacher, mais plutôt à célébrer.

don't care we're rebels

feat @Notos Southman & @Zéphyr Westman

L'air dans la suite devint beaucoup plus frais, le vent du nord soufflant dans la pièce tandis que la surface de la baignoire commençait à geler lentement, juste pour emmerder son frère. Une tornade de glace se forma au milieu de la pièce, les éclats de givre tourbillonnant avant de se dissiper rapidement pour laisser place au dieu, vêtu d'un pantalon en lin blanc et d'une chemise elle aussi immaculée et même pas boutonnée. Pour un dieu de l'hiver, on aurait pu s'imaginer qu'il serait habillé bien plus chaudement mais il n'en était rien, il était complètement insensible au froid qu'il générait et aimait montrer son corps en permanence. Un joint à la bouche sur lequel il tira en observant son frère à l'intérieur du jacuzzi, il le toisa de haut en bas à travers l'eau brûlante avant de recracher doucement la fumée vers lui. « Je sais que tu adores exhiber ce corps mais t'es au courant que dans ce monde, il est d'usage d'accueillir ses invités en portant des vêtements, non ? » plaisanta-t-il. Non pas qu'il était gêné à l'idée de le voir nu, bien au contraire, il en avait l'habitude, les coutumes de son époque n'étant pas du tout les même, il était fréquent de s'exhiber à tout bout de champs dans le temps. Une habitude qu'ils étaient loin d'avoir perdu à l'évidence.

Il se servit un verre de whisky après avoir repéré la bouteille à proximité et fit apparaître des glaçons à l'intérieur. Couper cet alcool avec de l'eau était mal vu mais ces derniers n'auraient même pas le temps de fondre avant qu'il ne le boive. Déambulant un peu dans la pièce, il observa la vue qu'il trouvait presque aussi belle que celle que lui offrait la baie vitrée de son appartement. Enfin, de l'appartement qu'il avait volé à son propriétaire qui n'était qu'une statut de glace trônant au milieu de son salon. Il descendit son verre d'une traite et matérialisa un être de glace à l'aspect humanoïde à qui il tendit ce dernier ainsi que son joint avant de se dénuder à son tour pour entrer dans l'eau chaude sans aucune grâce. La glace qui s'y était formée disparaissant aussitôt. Ses vêtements posés sur son golem, ce dernier se rapprocha de lui pour lui tendre son cône brûlant sur lequel il tira de nouveau avant de le tendre à Notos.

« Où sont la bouffe et les serviteurs à poils ? » demanda-t-il à son frère. On est des dieux ou on l'est pas ? Il claqua des doigts et sans même avoir besoin de dire un mot, la créature alla lui remplir son verre avant de le lui ramener remplit à ras bord. « Et où est le reste de la fratrie ? » ajouta-t-il en prenant une gorgée du liquide ambrée. Il n'aurait pas dû être étonné de ne pas les voir, la ponctualité n'avait jamais été leur fort mais on aurait pu espérer que leur emprisonnement ait pu changer ça.