hold me like a grudge

Cooper est né en Autriche dans les années 60 d’un père démoniaque et d’une mère humaine, qui décida pendant l’accouchement. Son père, illustre marchand de pouvoirs ayant fait fortune pendant la guerre en profitant des champs de bataille pour récupérer toutes sortes d’énergies vitales vendues à prix d’or, inculqua très vite à son seul héritier les ficelles du métier. A l’âge de 13 ans, Cooper aidait déjà son père à faire fructifier les investissements familiaux. Aidé depuis sa plus tendre enfance par une aura de chance inouïe qui facilitait considérablement son quotidien, l’adolescent apprit également les rudiments de la chasse aux sorciers auprès de son paternel.
Sa chance légendaire avait néanmoins ses limites : capable de faire jouer le destin en sa faveur pour éviter les attaques de ses ennemis, il était bien démuni lorsque c’était son tour d’asséner des coups. Lassé de ses piètres performances, Cooper décida de s’octroyer un cadeau pour ses 16 ans. Attendant que son père parte dormir, il se glissa dans le coffre magique familial pour subtiliser un pouvoir bien gardé qui le rendrait bien plus dangereux. Il entama le rituel magique et l’électrokinésie stockée dans une sphère de magie irradia bientôt tout son corps, faisant craqueler de l’électricité au bout de ses doigts.
Le soudain mouvement d’énergie déclencha les systèmes de sécurité du coffre. Alerté par la sirène, le père de Cooper apparut dans la pièce. Pris de surprise par cette téléportation, Cooper perdit temporairement le contrôle de son nouveau pouvoir et une boule d’énergie déferla sur le nouvel arrivant. L’instant suivant, il ne restait plus rien d’autre de lui qu’un tas de cendres.
L’orphelin patricide mit plusieurs semaines à se remettre de cette calamité. Apprenant la mort du marchand de pouvoirs, nombreux de ses clients démoniaques prirent la boutique pour cible en espérant parvenir à s’introduire dans le coffre pour s’attribuer ses trésors magiques. Alors que la horde s’apprêtait à briser le dernier sceau de protection, Cooper remplit son sac de toutes les sphères magiques qu’il pouvait porter et disparut. Plus jamais il ne remit les pieds en Autriche.
Le jeune homme falsifia ses papiers et émigra en Amérique et s’installa à San Francisco. Pour se reconstruire pendant la décennie qui suivit, Cooper mena la seule vie qu’il avait toujours connu : celle d’un marchand de pouvoirs sans scrupule, bien plus apte à se faire respecter des forces extérieures maintenant qu’il était armé de ses boules d’énergie. Aidé par sa chance innée, il s’implanta bientôt comme l’une des Éminences Grises les plus populaires de la ville. Pour faire fructifier ses affaires, il décida même d’ouvrir une boutique à la surface, afin de faire commerce également avec les êtres bénéfiques. Peu intéressé par le combat entre le Bien et le Mal, il était en revanche bien décidé à faire du profit sur la course à l’armement dans laquelle s’étaient lancés les deux camps.
Près d’un demi-siècle plus tard, l’entreprise de Cooper Malone emploie aujourd’hui une trentaine de personnes – de chasseurs en tout genre qui récupèrent la matière première jusqu’aux Éminences Grises qui les vendent ensuite pour son compte. Depuis la mort des Halliwell, ses affaires ne se sont jamais si bien portées !