Retracer des objets magiques lui prenait en général un temps monstrueux. Il fallait s'encombrer de mille recherches historiques, puis suivre les différents mouvements de l'objet qui se retrouvait souvent mis aux enchères ou pire, volé par différents contrebandiers qui revendaient cette marchandise dans des cercles fermés, souvent hors d'atteinte. Si Reed avait acquis une renommée grâce à sa supposée grande collection (majoritairement aux mains des fondateurs), il n'était pas dans les beaux papiers des contrebandiers auxquels il subtilisait souvent les biens pour le bien commun. Hier n'aurait pas dû être une exception, mais il s'avère qu'il s'était fait doubler par quelqu'un de plus pressé que lui. Il avait tranché le verrou, puis trouvé Tony, le gars qu'il s'apprêtait à voler, salement amoché. On y retrouvait toutes les traces d'un affrontement que Reed avait jugé magique au vu des vidéos des caméras de l'appartement, seules choses de valeur qu'il restait à voler. Il était parti aussi rapidement qu'il était arrivé, et ça avait eu le don de le faire pester. Il avait dû faire appel à plusieurs sorcières qui furent incapables de localiser la créature chapardeuse qui se révéla être une furie. Après une légère discussion, elles lui conseillèrent de se tourner vers des nymphes qui partageaient un lien avec l'objet volé. L'harpe avait été conçue dans un bois millénaire puis bénie par la déesse de l'amour elle-même. Elles avaient pu entendre ses vibrations et son chant, retraçant sa source dans un lot d'appartements. L'une l'avait accompagné jusqu'à lui désigner la porte avant de disparaître dans l'écorce d'un arbre du parking.
Il faisait nuit dehors et il s'assura qu'il n'y ait personne avant de continuer. Son poing tambourina trois fois contre la porte. Une lame s'apposa sur sa jugulaire alors que le brun ouvrait sa porte. Il ne put s'empêcher de froncer les sourcils.
— Depuis quand les furies sont des mecs ?
Reed savait ce qu'il avait vu sur les vidéos de surveillance de ce crétin de Tony, et il s'agissait des pouvoirs caractéristiques des furies. Sa fumée lui avait d'ailleurs empêché de voir grand-chose puis les sorcières n'avaient pas été capable de le repérer.
— Rentre dit-il d'une voix autoritaire, lui imposant de revenir à l'intérieur de son appartement. Il y a quelqu'un d'autre avec toi ? Une copine peut-être ? lui demanda-t-il, comme pour être sûr. Si je te parle d'une harpe, ça te dit quelque chose ?
L'individu avait un visage qui lui intimait de lui faire confiance, mais Reed n'était pas très doué pour ça, puis il n'avait pas réellement le temps pour la parlote. Il ferma la porte d'un coup de pied en arrière, sans lui tourner le dos, jetant tout de même quelques regards dans la pièce pour voir s'il ne voyait pas l'artefact conçu par la déesse. Il faudrait d'ailleurs qu'il arrête de s'intéresser aux objets de ce genre. C'était toujours un nid à emmerde.
thief in the night (klay)
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Retracer des objets magiques lui prenait en général un temps monstrueux. Il fallait s'encombrer de mille recherches historiques, puis suivre les différents mouvements de l'objet qui se retrouvait souvent mis aux enchères ou pire, volé par différents contrebandiers qui revendaient cette marchandise dans des cercles fermés, souvent hors d'atteinte. Si Reed avait acquis une renommée grâce à sa supposée grande collection (majoritairement aux mains des fondateurs), il n'était pas dans les beaux papiers des contrebandiers auxquels il subtilisait souvent les biens pour le bien commun. Hier n'aurait pas dû être une exception, mais il s'avère qu'il s'était fait doubler par quelqu'un de plus pressé que lui. Il avait tranché le verrou, puis trouvé Tony, le gars qu'il s'apprêtait à voler, salement amoché. On y retrouvait toutes les traces d'un affrontement que Reed avait jugé magique au vu des vidéos des caméras de l'appartement, seules choses de valeur qu'il restait à voler. Il était parti aussi rapidement qu'il était arrivé, et ça avait eu le don de le faire pester. Il avait dû faire appel à plusieurs sorcières qui furent incapables de localiser la créature chapardeuse qui se révéla être une furie. Après une légère discussion, elles lui conseillèrent de se tourner vers des nymphes qui partageaient un lien avec l'objet volé. L'harpe avait été conçue dans un bois millénaire puis bénie par la déesse de l'amour elle-même. Elles avaient pu entendre ses vibrations et son chant, retraçant sa source dans un lot d'appartements. L'une l'avait accompagné jusqu'à lui désigner la porte avant de disparaître dans l'écorce d'un arbre du parking.